Le mois de la purification

Février : la purification

Février : le mois de la purification

Mois de la purification, février présente plusieurs particularités, de par son nom, sa position et sa longueur.
Prenez les clés, ouvrez la porte de 2018, aidé de votre bâton, premier magistrat de vous-même, mettez-vous en chemin vers vos objectifs, et l’harmonie.

Un mois à l’histoire originale

Un mois raccourci au profit de l’empereur Auguste qui en fait le mois le plus court ?

Selon une légende l’empereur Auguste, qui a donné son nom au mois d’août, voulait que son mois soit aussi long que celui de Jules César, le mois de juillet, qui comportait 31 jours. Auguste aurait donc décidé de prendre un jour au dernier mois du calendrier julien et de le rajouter au mois d’août : d’où février – 29 jours, et août – 31 jours. Néanmoins cette belle histoire semble fausse. Des écrits attestent que les mois de juillet (quintilis à l’époque) et août (sextilis) comptaient déjà 31 jours dans la réforme proposée. Le mois de février comptait 28 jours avant et après la réforme. Crée pour l’expiation et dernier mois de l’année on lui attribuait les derniers jours de l’hiver qui restaient.

Sa position dans le calendrier julien

A l’origine, dans le calendrier romain, l’année débutait avec le mois de Mars, Numa Pompilius (roi de -715 à – 673) plaça février en dernier. Il terminait l’année. C’est César qui donna le rang de second à Février. Les raisons de ce changement sont curieuses. D’une part, consacré à Neptune et à Pluton (dieu des Enfers), il évoque toutes sortes de mauvais présages. D’autre part, le nombre deux était considéré par les romains comme un nombre funeste. Seuls les nombres impairs plaisaient aux Dieux. Ainsi il fut placé au second rang. Enfin dans notre calendrier grégorien il devint le second mois de l’année.

L’origine du nom

Un grand nombre de mois portent le nom du Dieu auquel il est consacré, et notamment Janvier dédié à Janus, Dieu des commencements et des fins, sujet du précédent billet.
L’origine du nom d’autres mois est facilement identifiable. Ainsi de septembre à décembre, nous retrouvons la place chronologique qu’occupait chacun dans le calendrier à l’origine, du 7ème au 10ème mois de l’année. En effet, il faut se souvenir qu’à l’origine le calendrier comportait dix mois. Les jours de l’hiver n’étaient pas répertoriés. Les mois de janvier et février ont été ajoutés par le deuxième des sept rois de la monarchie romaine, Numa Pompilius. L’année passant ainsi à 365 jours.

Février est une exception

Numa l’appela « februarius« , du mot latin « februare », qui signifie purifier. Selon la mythologie étrusque le mois de février fût nommé en l’honneur du Dieu Februa. Ce dernier incarnait la Mort et la Purification. En effet, dans l’ancien calendrier romain, à cette époque de l’année avaient lieu des fêtes publiques expiatoires appelées Fébruales.

Le second des deux mois ajoutés par le roi Numa au calendrier des Romains fut consacré à Neptune (Dieu des eaux douces et vives), parce que les pluies, à Rome, étaient très abondantes à cette époque de l’année. Il faut remarquer que, dans le calendrier républicain, février correspond à pluviôse, mois des pluies. On représente ce mois sous la figure « d’une femme vêtue de bleu, la tunique relevée par une ceinture, tenant en ses mains un canard, ayant près d’elle une urne qui verse de l’eau en abondance et à ses pieds un héron et un poisson. » Tous ces symboles indiquent le temps des pluies. L’eau source de pureté.

Février est donc une période charnière de purification pendant laquelle on célébrait à la fois le dieu de la mort et de la naissance, on fêtait les défunts et les nouveaux nés, le deuil et la fertilité, une fin et un recommencement.

 

purification, harmonie
Premier pas sur le Chemin

Le mois de la purification : le premier pas du Chemin

« Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. »
Lao-Tseu

En conclusion de notre rendez-vous avec Janus, je vous invitais à prendre les clés, ouvrir la porte de 2018, et aidé de votre bâton, en premier magistrat de vous-même, à vous mettre en Chemin. Sur ce chemin, Février période charnière, nous invite à la purification.

Zone d’influence/zone de contrainte

La première étape est donc centrée sur soi. Un proverbe de mes amis Dogons dit : « on ne peut pas admirer les étoiles lorsque l’on a un caillou dans la chaussure ». Nous sommes les premiers et principaux responsables de la conduite de notre relation à nous-mêmes, aux autres et à l’environnement. Le succès de ces relations dépend d’abord de nous. A l’instar du charetier embourbé dans la fable de Jean de La Fontaine : « Aide-toi, le ciel t’aidera ». Il est préférable d’agir sur ce qui dépend en grande partie de nous (notre zone d’influence), que de se plaindre des obstacles (zone de contrainte).

Purification, pureté, pur : mais de quoi parlons-nous ?

L’étymologie latine renvoie à « purus » qui signifie sans tache, net, sans mélange.
Globalement, les dictionnaires définissent la purification comme étant : « l’action de purifier ».
Au sens physique du terme, il s’agit de séparer les corps naturels de leurs impuretés.
La purification désigne également des pratiques religieuses usitées dans beaucoup de religions : ablutions, confession, sacrifice, pélérinage… . Ces pratiques ont pour finalité de se délivrer de l’impureté, d’acquérir la pureté et de se préparer à accueillir le divin tant sur le plan du corps que de l’âme.

Au sens moral, il faut entendre : bon, parfait. Il s’agit de la qualité d’une personne moralement pure, sans corruption, sans défaut moral. La pureté relève de la netteté, de l’élégance et de l’harmonie selon de dictionnaire de philosophie de Christian Godin. André Comte Sponville (Philosophe français contemporain) parle lui d’une disposition de l’individu quand il fait preuve de désintéressement ; c’est à dire qu’il met son art, sa science ou la cause qu’il défend, plus haut que sa carrière ou que ses intérêts égoïstes.
Enfin « purifier » signifie également : Débarrasser de ce qui constitue une angoisse, un sentiment de culpabilité.

Quelques pistes de réflexion

« L’Homme mérite qu’il se soucie de lui-même, car il porte en son âme les germes de son devenir » Carl Gustav JUNG

Qu’évoque concrètement au quotidien la purification ? Quels peuvent être les bienfaits de la pratique de la purification ? Il ne s’agit pas de célébrer la fête de la Purification de la Vierge Marie (le 2 février), ni d’embrasser la conception religieuse ou encore de s’abandonner au culte de la culpabilité et de l’absolution des péchés, ni de pratiquer l’auto-flagellation. Mais bien plus de créer l’environnement le plus favorable à la réalisation de soi. Se débarrasser des éléments qui nous empêchent de poursuivre notre chemin vers l’idéal, ouvrir la voie vers l’harmonie.

Cultiver « Un esprit sain dans un corps sain »

Cette expression, passée dans le langage courant, tire sa source de la dixième des seize « Satires » de Juvénal (poète satirique de la fin du 1er siècle de la Rome antique).
Sous cette forme, cet adage nous rappelle qu’il est important de faire de l’activité physique et de garder la forme. Ce n’est sans doute pas faux. Dans le sens commun, la dimension spirituelle est oubliée. Cela laisserait supposer qu’avoir un corps sain serait gage de santé pour l’esprit.

Dans les croyances de la Rome Antique, la santé était suspendue à la volonté d’une puissance transcendante. La citation complète est : « Alors faut-il que les hommes ne fassent jamais de vœux ? … Ce qu’il faut alors implorer, c’est un esprit sain dans un corps sain. »
Ainsi replacer dans son contexte et compléter, l’adage prend un sens différent. Juvénal dans son rapport avec la spiritualité antique indique qu’il faut cesser d’implorer vainement les Dieux. Mais qu’il est préférable de prier afin d’obtenir la santé du corps et de l’esprit. Le poète soutenait donc l’idée qu’une personne ayant un esprit sain et un corps sain a tout ce qu’il faut pour être heureuse et épanouie.

En d’autres termes, un corps en santé et un esprit lucide sont nécessaires pour apprécier la vie à sa juste valeur. Ainsi, prise dans son sens original, il semble que cette expression défend l’idée que la santé de l’esprit et la santé du corps sont aussi importantes l’une que l’autre et interdépendantes.

« Faire le ménage »

Aussi il est important de se préoccuper de « faire le ménage » sur différents plans et dans nos différentes dimensions notamment grâce au modèle de Robert DILTS et les 6 niveaux logiques de la conscience.

Niveau Indications Questions
 Ma mission  Ce qui me dépasse, ce pour quoi (finalité) je suis là…
 Mon identité  Mon identité profonde, qui je suis pour remplir ma mission.  Est-ce que je me sens aligné, en harmonie ?
 Mes croyances et valeurs  Mes croyances sur moi-même, les autres et le monde.

 Est-ce que les niveaux inférieurs sont en accord avec mes valeurs ?

Ai-je des croyances limitantes ?

 Mes qualités et capacités  Les qualités que je mets en œuvre. Ce que je sais faire  Est-ce que je mets en œuvre toutes mes qualités et compétences ?
 Mes comportements  Ce que je fais, mes actes, mes réactions à mon égard, à l’égard des autres et de l’environnement  Y-a-t-il des comportements inadaptés à corriger ?
 Mon environnement  L’environnement dans lequel je suis au sens large  Suis-je adapté à mon environnement ?
Est-ce que j’en prends soin ?

Accepter Les paradoxes

Enfin il faut noter que pour la seconde fois nous rencontrons la célébration de paradoxes. En janvier avec Janus Dieu des commencements et des fins. En février, mois au cours duquel nous célébrons le dieu de la mort et de la naissance. Comment pourrait-il en être autrement : la fin n’existe que par le début du cycle : le commencement. La vie n’a de sens que par la mort. En toutes choses il y a deux faces. La lumière et l’ombre.

Qu’en est-il dans nos organisations, entreprises ?

Admettent-elles l’existence des paradoxes fondamentaux ?
Tiennent-elles compte à la fois des côtés positifs et négatifs de la structure et de la vie organisationnelle ?
L’organisation évite-t-elle les pièges de l’individualisme et du collectivisme ?…

Prend-t-elle le temps de remettre en  cause ses méthodes, process et de se débarrasser de ses mauvaises habitudes ? En général, les secteurs d’activités qui dépendent des aléas climatiques, subissent un recul d’activité en février. Certaines entreprises en profitent alors pour « faire le ménage ». Février marque également la fin des « soldes » et offre les dernières bonnes affaires avec la « braderie ». On nettoie les réserves, des produits de la saison écoulée. Au delà des produits, du matériel, bien d’autres points moins visibles et pourtant essentiels à la santé de l’entreprise méritent une grande attention.

Aussi, nous consacrerons un prochain billet à quelques pistes et outils pour « purifier » l’entreprise, travailler sur ses faiblesses et renforcer ses facteurs clés de réussite. A l’aube du printemps, synonyme de fertilité et de croissance, il est important de construire sur des bases solides. Ce travail mobilise de l’énergie. Elle demande du courage, de la lucidité et une forme de neutralité objective. Un regard extérieur est une valeur-ajoutée aux compétences internes et permet de sortir du sentiment d’isolement du décideur.

Dans l’attente du printemps, prochainement rendez-vous avec le Dieu Mars…

A votre disposition, https://mplanetphl.fr/ 

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