La valorisation : Troisième des 7 Lois pour réconcilier l’homme, le travail et l’entreprise

La reconnaissance, élément fondamental de la motivation
La reconnaissance,avant tout de l’authenticité !

La valorisation et la reconnaissance sont bien d’actualité !

En effet une récente enquête du cabinet Deloitte et Cadremploi  atteste que 7 salariés sur 10 sont en manque de reconnaissance, sentiment unanime sexe, âge et niveau de responsabilités confondus ! Alors que faire ? Appel à la technologie bien évidemment !  Et oui une application ! Kiff By Cocoworker  permet aux  managers d’ envoyer « des feedbacks » positifs à leurs équipes, et celles-ci peuvent également leur en donner et en échanger. « L’application peut ainsi changer le rapport entre les managers et leurs équipes » selon la présidente de la société qui commercialise ce produit ! Rien que cela !!! Des fois que vous, nous, ou les Managers ne sachent plus dire juste : « Bonjour », « C’est un bon travail » ou encore « Merci ».

Quoi qu’il en soit poursuivons sur le chemin de la réconciliation de l’Homme, du Travail et de l’Entreprise !

D’une part, grâce à la loi de l’Ambition partagée, chacun a conscience du sens de sa contribution. D’autre part, avec le cadre défini par la loi de l’Ethique, chacun peut construire et améliorer son rapport à soi, aux autres et à l’entreprise, dans une perspective de développement personnel et collectif . Ainsi donc il s’agit là d’un programme ambitieux et exigeant. Encore faut-il en permanence alimenter en énergie les collaborateurs pour qu’ils développent leur intelligence dans les conditions les plus favorables. Alors si l’exigence est un moteur, la reconnaissance en est le carburant. En conséquence voici notre troisième loi : la valorisation, la reconnaissance.

Troisième LOI : LA LOI DE LA VALORISATION

Savoir exprimer et accorder de la reconnaissance.
Avoir un sentiment d’importance

« Le besoin le plus profond de l’être est d’avoir un sentiment d’importance. »

John Dewey

Une anecdote pour commencer

Cabo Verde. Fogo. La Bordeira, ancien cratère du volcan plus de 25 km à parcourir, pas loin de 3000 mètres de dénivelé positif cumulé. Nous suivons Zézé notre guide sur le chemin. En fait il y a le guide et peut-être un chemin… Lui sait où il veut nous emmener, au sommet. Déjà 3 ou 4 heures de marche intense, sous une chaleur humide éprouvante, les sacs deviennent lourds. Les paysages, les vues, les photos…que nenni
Et puis d’un seul coup, plus rien de plat devant nous. Juste la falaise. Il faut traverser. Sous les pieds, 2000 mètres de vide ! Un sol changeant, des pierres qui bougent. Bien évidemment pas de sécurité. Et quand on souffre de vertige les 2000 mètres de vide se transforment vite en vision du passage dans l’Au-Delà obligatoire, inévitable…

Eh bien, oui… Grâce à ce guide Zézé, nous l’avons fait…L’impossible !

Et comment me direz-vous ?

Demandez à Zézé…
Juste avant cette difficulté, Zézé a proposé une halte. Nous en avons profité pour boire et nous restaurer un peu. Le point de vue sur la vallée et le village était magnifique. Nous avons pris le temps de contempler le chemin parcouru.
Puis il nous a expliqué tranquillement la suite. Simplement, sans dramatiser, ni minimiser les difficultés du passage à venir. Enfin quelques recommandations sur la pose des pieds, le choix des pierres. Il passerait d’abord son sac et le sac de ma compagne, nous montrant comment faire. Puis je passerai avec lui à mes côtés. Et pour ma compagne il la plaquerait contre la paroi, l’encerclant et l’accompagnant pas à pas, un pied après l’autre.

Donner envie et apporter l'énergie
La proximité, la confiance, l’encouragement

 

Malgré tout le vide reste le vide. Je sentais l’angoisse montée chez Corinne. Se concentrant, elle tentait de maîtriser ses émotions. Aussitôt Zézé  comprit dans son regard  la frayeur qui s’installait. Alors posément il s’est approché, la prise par les épaules et lui a dit : « Corrin’, je sais que tu peux le faire et avec moi tu vas le faire. Viens ».
Et comment ? me direz-vous. Observez la photo !
Alors, que pensez-vous de sa place,  de son attitude, de son visage, de son sourire ?                                                                                                                                                                                                                                                                

 

Apprter de la reconnaissance
Fêter les réussites

Le résultat

Le résultat visible sur la photo se passe de commentaires. Ils ont vaincu cette barrière à priori infranchissable.
Regardez leurs sourires, leurs bras levés.
Elle n’avait pas de compétences techniques au départ. Un sac à dos rempli de peurs.
Zézé n’a jamais eu de formation en management…
Et ils savourent ensemble leur réussite.

 

« L’art de donner de l’énergie à ses collaborateurs, développer l’estime de soi et la confiance en soi»

Juste le quotidien du Manager
Un individu, une équipe réussissent parfaitement dans les domaines qui leur rapportent plus de messages positifs, attention, valorisation, reconnaissance que de messages négatifs, reproches, remarques, critiques. D’ailleurs nous avons souvent des aptitudes particulièrement aiguisées dans le domaine où nous avons eu la chance de rencontrer un manager, professoral ou hiérarchique, passionnant et valorisant.
Inversement, nous avons des compétences faibles voire nulles dans les domaines où le manager était ennuyeux sur le plan du contenu et frustrant sur le plan de la relation. Cette corrélation quasi-absolue indique que c’est la relation managériale positive qui crée la motivation et favorise l’apprentissage rapide, la compétence et les résultats.

Il existe deux types de managers, au fonctionnement et au destin radicalement différents.

En effet il y a d’une part les managers négatifs qui fonctionnent à la volonté ; ils contrôlent tout, veulent gérer tous les problèmes, félicitent peu, manipulent allègrement les reproches ou les remarques. Ceux-ci réussissent tant qu’ils restent capables de travailler 15 heures par jour. Dès que leur énergie fléchit, les résultats s’effondrent rapidement.                                                                                                                                                                                    D’ailleurs toutes les Entreprises vulnérables affichent une culture interne janséniste qui amène l’encadrement à ne voir que les problèmes et ce qui n’est pas fait, sans jamais regarder ce qui est fait, ni jamais fêter ce qui est réussi.

Et à l’inverse, nous connaissons des managers positifs. Ceux-là ont une capacité particulière à faire réussir leurs collaborateurs.
Ils ont tous la même aptitude à remarquer et mettre en valeur les réussites. Car ils pratiquent tous la même pédagogie positive qui prend appui sur les qualités de l’individu sans jamais s’appesantir sur ses défauts. En effet ils savent qu’un individu ou une équipe s’améliore, non pas en les critiquant mais en les rassurant sur leur valeur, car cette assurance fournit alors l’énergie nécessaire pour se former, aborder des difficultés et s’améliorer sans cesse.
Aussi les Entreprises qui réussissent sont celles dans lesquelles les Managers passent  plus de temps à parler des trains qui arrivent à l’heure et à fêter chaque résultat. Et donc elles ont compris qu’un Manager, quel que soit son niveau, doit être avant tout un importateur d’angoisse et un exportateur d’énergie.

« Nous avons toujours tendance à valoriser ce qui vient de loin,                    sans jamais reconnaître toute la beauté qui nous entoure. »                                                                                      Paulo Coelho

Leave a comment