Alerte à la mélancolie…

Septembre sonne le glas de l’été et ouvre la porte de l’automne. Saison qui nous ravit de ces couleurs chaudes et chatoyantes. Ces couleurs accompagnent une nature qui s’éteint peu à peu. Et la mélancolie s’immisce dans notre quotidien. Face à la mélancolie et pour se préserver de la banalité d’un mal qui se décline en 3B Bore-out, Burn-out et Brown out, découvrez le rite mystérieux pratiqué dans l’antiquité en Septembre : « le clou sacré ».

Avec septembre, nous entrons dans le dernier quadrimestre de l’année. Cycle de mois qui ne doivent pas leur nom à un Dieu ou un Empereur, mais juste à la place qu’ils occupaient dans le calendrier de Romulus dans la Rome antique. September étant le septième mois de l’année à l’époque, il conservera son nom quand bien même il est aujourd’hui en 9ème place.

Un mois à l’histoire bien banale me direz-vous. Pas tant que cela, ni dans l’histoire, ni dans nos temps « modernes ».
En effet, dans l’histoire à Rome, septembre est sous la protection de Vulcain Dieu du fer et du feu, et en conséquence des forgerons .C’est le père des arts du feu, il fabrique des outils, des armes, des bijoux. C’est quand même une référence !

le cycle des saisons

L’automne propice à la mélancolie

Mais, revenons aux temps « modernes ». Le mois de septembre est un marqueur du temps important. Les récoltes, les vendanges, mais aussi les vacances, et la rentrée…et encore l’arrivée d’une nouvelle saison l’automne. Pour certains avec de nouvelles résolutions, et pour d’autres avec la mélancolie habituellement associée à cette saison.
La mélancolie est un des thèmes centraux des poèmes saturniens de Paul Verlaine. La première partie du recueil s’appelle d’ailleurs Melancholia. Le titre de la troisième partie « Paysages tristes » indique bien le lien entre le paysage et les sentiments personnels. Bien plus encore, dans cette troisième partie, le poème « Chanson d’automne », repris par Trenet, Léo Ferré ou encore Brassens, illustre parfaitement la correspondance entre le paysage extérieur et le paysage intérieur.

La mélancolie chez Verlaine va au-delà du sentiment. Intimement liée aux paysages, Verlaine semble dessiner une géographie de la mélancolie. L’associant à l’automne, il définit également une temporalité de la mélancolie.
Ce poème est une réflexion douloureuse sur la fuite du temps, l’affaiblissement et la fatalité face au déclin et à la mort.
En quelques vers, Verlaine pousse à l’extrême la fusion de l’âme et de la saison. Le poête s’efface derrière la nature jusqu’à la réification dans la passivité la plus totale. se laissant emporter par le vent. Et disparaître indifférent et impuissant face aux éléments.

Mélancolie, tristesse, désengagement un mal bien contemporain dans nos organisations

Au-delà des clichés tel le pessimisme qui semble être consubstantiel à notre identité française. Ou encore l’étiquette d’irréductibles gaulois réfractaires au changement dont nous qualifient certains, des faits concrets sont alarmants.
Le 10ème baromètre de l’absentéisme et de l’engagement, réalisé en partenariat avec AG2R indique que l’absentéisme des français au travail est à son niveau le plus haut depuis 10 ans. Il atteint 17,2 jours/an.
Le rapport mondial de Gallup, entreprise américaine offrant des services de recherche dans le domaine du management et de la gestion des ressources humaines, publié en décembre dernier témoigne d’une forte dégradation de l’engagement des salariés. En particulier en France. Ce même institut confirme la situation lors d’une enquête réalisée en mars 2018 : seuls 6% des salariés se disent « engagés ».
A contrario donc : 94% ne sont ni impliqués, ni enthousiastes. Et 20% des salariés sondés s’estiment franchement désengagés, c’est-à-dire malheureux au travail.

Les 3 B, le mal du siècle

Le paysage économique, social, environnemental, associé au mal être ambiant pourraient bien accélérer l’emprise de la mélancolie. Désorientées et comme impuissantes ou indifférentes face aux événements, un nombre grandissant de personnes pourraient subir les méfaits de l’un des 3 grands maux de l’époque les 3 B :
mélancolie, banalité du malle Bore-out l’ennui au travail;

 

 

 

 

Le Burn-out, les pathologies liées à la surcharge de travail et surtout aux pressions en tout genre subies, syndrome de l’épuisement professionnel;banalité du mal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ou encore le Brown-out avec le fléau naissant lié à la perte de sens au travail.

La souffrance au travail n’épargne personne, pas même le chef d’entreprise. 45% des chefs d’entreprise se sentent isolés et disent souffrir de la solitude (enquête BPI France janvier 2018) En effet, même s’ils donnent une image qui laisse penser le contraire, c’est simplement parce que leur rôle l’oblige à l’intérioriser. Une étude menée par TNS Sofres a démontré que 63% des patrons de PME français sont stressés, 42% angoissés et près d’un sur deux souffrent d’insomnies et bien entendu, le contexte de crise économique n’est pas prêt de faire baisser ces chiffres.
Ces syndromes, parfois présentés comme le mal du siècle, ont le don de s’installer de manière insidieuse.
Plus grave encore donc, la banalité du mal pourrait faire suite à la mélancolie.mélancolie, banalité du mal

« le clou sacré » arme secrète face à la mélancolie banalité du mal

« Le clou sacré », un rite légué par les romains, qui pourrait bien nous être utile

Et oui retour à l’antiquité romaine, finalement septembre n’est pas si banal.
Toujours à la même époque, septembre est aussi le mois d’un mystérieux rite, celui du « clou sacré ».On avait coutume à Rome lors des calamités de planter un clou dans le temple de Jupiter pour apaiser la colère des Dieux. Certains considèrent ce rite comme une cérémonie religieuse mais sans en expliquer ni l’origine ni le sens. Tite Live quant à lui rapporte que les anciens romains n’avaient d’autres annales (récits historiques, concis, qui détaillent ou recueillent des événements jugés importants, pour chaque année, dans un ordre chronologique) et calendrier que des « clous ». Il s’agissait donc des premiers monuments pour conserver la mémoire des années et des événements.

Se préserver avec le « clou sacré », ou séquencer le temps !

Nous voilà donc renvoyés à cette fameuse question du rythme et des rites déjà évoquée avec Janus. le dieu romain des commencements et des fins, des choix et des portes. Janus est généralement honoré comme un dieu introducteur, lié au passage du temps.

Planter « le clou sacré » constitue un premier pas bénéfique pour faire qu’à l’image des fastes romains, aucun jour ne soit néfaste. Même les jours d’automne.
Bien évidemment il ne s’agit pas d’appeler les Dieux à la rescousse. Mais comme le disait la Fontaine : « Aide- toi le ciel t’aidera ». Il s’agit avant tout de casser la notion d’infini. De séquencer le temps. De remettre du rythme et des rites comme autant de jalons sur notre chemin.
Planter « le clou sacré » est surtout le moyen périodique de reconsidérer notre point de vue sur des éléments fondamentaux de notre quotidien :

Notre relation au temps : prenons nous assez de temps pour nous ? Nous laissons nous emporter et guider par les événements extérieurs ? Après quoi courons-nous ? A quoi consacrons nous cette ressource rare « le temps » ?
Notre chemin : Qu’est-ce que je souhaite vraiment pour moi ? Qu’est -ce que je souhaite offrir aux autres ? Bref où en suis-je avec mon « écologie personnelle » ?
La nécessité des rythmes : dans un monde où la course effrénée au temps procure une sensation d’infini. Le temps est aussi cyclique, avec un commencement et une fin de période. Casser cette notion d’infini, à la maison, au travail, en entreprise s’impose.
La force et le sens des rites : Si banalisés dans le quotidien : sommes-nous toujours en pleine conscience dans la pratique des usages quotidiens tant dans la parole, que dans les comportements ? Instituer des rites tel que planter « le clou sacré », permet ce recul réflexif indispensable pour poursuivre notre chemin.

En conclusion,

Parce que « le plus beau cadeau qu’on puisse faire à ceux qu’on aime est d’être bien soi », ne remettez pas aux calendes grecques ! Plantez votre premier « clou sacré » dès maintenant. Et à l’image des 12 autels, 1 par mois, érigés dans le temple de Janus, prenez rendez-vous avec vous-même tous les mois. Et pourquoi pas aux calendes, c’est-à-dire le premier jour de chaque mois.

« Aide-toi, le ciel t’aidera »

Et pour aller plus loin et vous accompagner M’PLANET-PHL vous offre des ressources et des clés au travers d’ateliers tels que :
« Optimiser sa vie professionnelle »
« Cultiver l’auto-motivation »
« Manager son Manager »                                                                                                             « Séquencer le temps en entreprise et retrouver du sens »                                                          « Ré-enchanter le travail », 
Ou encore un accompagnement personnalisé des chefs d’entreprise pour rompre l’isolement.
Et bien d’autres outils selon votre situation et vos objectifs.

POUR EN SAVOIR PLUS : https://mplanetphl.fr/ et  contact@mplanetphl.fr

 

 

Comments (4)

Vetvet

Oct 03, 2018 at 11:47

Message: Le rapport au Temps, notion bien personnelle et individuelle dans nos sociétés actuelles. Un début …une fin …c’est la vie et ses mystères.De tout temps la question du rapport de l’Homme au temps a été posée, la notion d’urgence est apparue ensuite. »Prendre son temps »..presque un luxe aujourd’hui dans nos entreprises hyper digitalisées et nos sociétés dématérialisées.
Face aux 3B …..essayez de ne pas se perdre…se recentrer sur qui l’on est…être présent et conscient ,au maximum, dans nos rapports à l’autre et dans nos actions et surtout gardez le sens profond de ce qui nous anime même si il est vrai que cela puisse être parfois difficile face aux injonctions des organisations managériales actuelles. En fait tel un caméléon, l’être humain s’adapte…avance …se colore selon son humeur….souffre parfois.. mais garde son équilibre et son intégrité.

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Philippe LARDÉ

Oct 03, 2018 at 10:08

Merci pour ce commentaire, fort juste. Il témoigne d’une grande humanité. Et aussi du jeu d’équilibriste ! Voire du funambule…
Quant à prendre du temps, il est bon de relire régulièrement la fable « Esope jouant aux noix »…

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